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Une AMAP, Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne est un partenariat fondé sur un engagement mutuel entre un groupe de consommateurs et un producteur, souvent situé en zone péri-urbaine, établissant ainsi un lien direct entre la production et la consommation.
Il s’agit - pour la majorité - de contrats avec un maraîcher, bien qu’il en existe proposant des fruits, de la viande, des produits laitiers, etc.
Les consommateurs achètent, à l’avance, une part de la récolte saisonnière, à un prix fixé conjointement avec l’agriculteur.
La somme obtenue couvre les frais de fonctionnement (semences, engrais, eau, entretien du matériel agricole, personnel, etc.) et constitue ainsi une avance de trésorerie. Les consommateurs s’engagent à soutenir la ferme durant la saison, et reconnaissent - et assument conjointement avec le producteur - les risques naturels liés à l’activité agricole.
Histoire
La première AMAP a été créée en France 2001 entre la ferme des Olivades (Daniel et Denise Vuillon) et un groupe de consommateurs d’Aubagne, commune sur laquelle s'est par ailleurs tenu en 2004 le premier colloque international des partenariats locaux et solidaires entre producteurs et consommateurs (PLSPC). Aujourd'hui, il existe plus de 1200 groupes de consommateurs dans les différentes régions de France et ce chiffre est en constante évolution. Mais l'origine des AMAP remonte plus en avant, car elles sont inspirées notamment par des expériences étrangères.
Les premiers "Teikei", que l'on peut traduire par "engagement de collaboration". naissent au début des années 1970 au Japon afin de développer l'agriculture biologique. Les 10 principes de Teikei seront énoncés en 1978 par Teruo Ichiraku, initiateur du mouvement.
A la même époque en Europe (Allemagne, Autriche, et Suisse), des expériences communautaires se basant sur le même principe apparaissent mais ne se développent pas réellement.
En 1985, le concept est importé depuis l'Europe vers les Etats-Unis et prend le nom de CSA "Community Supported Agriculture". Ces projets apparaissent dans la région de New York comme un moyen de répondre à la diminution importante du nombre d'agriculteurs et à une difficulté d'accès des populations à bas revenu à une alimentation de qualité.
Les CSA se développent ainsi et se répandent jusqu'au Canada, avant de traverser de nouveau l'Atlantique pour s'implanter en Grande-Bretagne.
En 2001, suite à un voyage aux Etats-Unis durant lequel ils découvrent les CSA, les Vuillon, agriculteurs en périphérie de Toulon (83), décident de lancer le premier partenariat en France. Cette expérience leur a permis ensuite de maintenir leur activité dans une région qui a perdu en 5 ans 15 000 exploitations agricoles, surtout parmi celles de petites tailles, soit un tiers de ses effectifs.
Aujourd'hui, le phénomène continue de se propager :
- Europe du Nord, Hongrie, Ghana, Australie, Nouvelle Zélande...(liens disponibles sur le site du csacenter)
- Au Japon, le mouvement original a peu à peu périclité Teikei mais d'autres formes se sont développé dans un pays où la culture coopérative est forte.
- Aux Etats-Unis et au Canada, 1 400 CSA fonctionnent, regroupant 100 000 familles.
- En Grande-Bretagne, 1 000 CSA existent.
- En France, ce sont environ 1200 groupes de consom'acteurs en partenariat avec plus de 1000 producteurs qui existent. Le mouvement s'est d'ailleurs structuré au niveau national début 2010 (Mouvement InterRégional des AMAP, MIRAMAP).
Fonctionnement
Une fois par semaine, la récolte fraîchement récoltée est ainsi partagée sur le lieu de production, ou sur un site spécifique (magasin, local associatif…). Chacun peut alors récupérer son "panier".
Les fruits et légumes sont cultivés selon les méthodes de l’agriculture biologique ou écologique. Le producteur s’engage à proposer une grande diversité de produits et à privilégier les variétés anciennes et du terroir.
Les liens qui se créent avec le producteur (visites, discussions sur les modes de production, participation aux travaux de la ferme, organisation de fêtes ou de réunions…) établissent une relation de confiance.