Revenu Maximal Acceptable
Dans le monde entier, l'écart des revenus ne cesse de s'accroître entre salariés de base et dirigeants d'entreprise, particulièrement dans les grandes entreprises. Il faut rappeler qu'en plus de leurs salaires, les dirigeants bénéficient de nombreux revenus annexes, souvent très confortables, et supérieur de nombreux ordre de grandeur à la rémunération nette de la grande majorité des salariés. La plupart des organisations de l'économie sociale et de l'économie solidaire limitent l'écart des rémunérations, souvent d'un ordre de 1 à 5.
Dans les entreprises conventionnelles, cet écart atteint aujourd'hui un ordre de grandeur de plusieurs centaines, à 1000 ou 2000 fois le salaire minimum, pour certains dirigeants ou traders. Au-dessus d'un certain niveau de revenu, le montant de celui-ci ne reflète plus la valeur ajoutée de la personne, mais sa capacité à contrôler la valeur ajoutée et/ou l'épargne d'autres personnes ou entreprises. Des auteurs comme Patrick Viveret ou Jean Gadrey soulignent que ces fortunes basées sur des logiques rentières et spéculatives sont des incitation à l'incivisme pour une partie de la population.
Cette réalité s'exprime également au niveau international, où, selon les chiffres officiels du PNUD, la fortune de 225 personnes est égale au revenu de deux milliards et demi d'êtres humains. Cette concentration des revenus (mesurée au niveau des Etats par l'indice de Gini maintient de nombreuses populations dans la misère, des Etats et des entreprises dans un endettement chronique.
La proposition d'un Revenu Maximal Acceptable provient ainsi d'économistes et d'acteurs de l'économie sociale et solidaire. Des propositions concrètes ont été faites par des collectifs de citoyens engagés. Elle est présentée comme une mesure favorisant l'ordre public et la santé mentale des personnes qui seront affectées par cette mesure.
Liens
- Le Revenu Maximal Acceptable (Patrick Viveret - enregistrements audio)
- L'éventail maximum des revenus sur le blog de Jean Gadrey