Logiciel libre

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Un logiciel libre est un logiciel dont l'utilisation, l'étude, la modification, la duplication et la diffusion sont universellement autorisées sans contrepartie. Les droits correspondant à ces libertés peuvent être simplement disponibles (comme pour les logiciels du domaine public) ou établis par une licence dite « libre » basée sur le droit d'auteur ; les licences qui imposent le maintien de ces droits aux logiciels dérivés sont dites « licences copyleft ».

Richard Stallman a formalisé la notion de logiciel libre pendant la première moitié des années 1980 puis l'a popularisée avec le projet GNU et la Free Software Foundation (FSF). Les logiciels libres constituent une alternative à ceux qui ne le sont pas, qualifiés de « propriétaires » ou de « privateurs ».

De par leur fonctionnement, les logiciels libres participent de facto d'une Économie sociale et solidaire. Cependant les liens entre le mouvement du logiciel libre et les autres acteurs de l'Économie sociale et solidaire n'est pas toujours établi dans les faits. D'où la proposition en cours d'élaboration pour le Labo ESS.

Le modèle du logiciel libre

Pour être libre, un logiciel doit respecter les quatre libertés fondamentales suivantes :

  • La liberté d'exécution (pour ce qu'on veut et pour qui on veut);
  • La liberté d'étude de son fonctionnement;
  • La liberté de redistribution des copies;
  • La liberté d'amélioration.

En plus des quatre libertés énoncées ci-dessus, on note entre autre les différences suivantes en comparaison avec les logiciels propriétaires :

  • Les formats de fichiers sont dits «ouverts» (ils peuvent donc être étudiés) et les logiciels se conforment aux normes internationales (comme W3C pour le web3).
  • Comme les formats sont ouverts, n'importe qui ayant des compétences en développement peut proposer des améliorations ou de nouveaux logiciels sur la base de ceux qu'il a étudiés. Cela crée une émulation saine, favorable à l'innovation.
  • Les clients de solutions libres diminuent leur dépendance sur le plan technologique.
  • Ces logiciels libres étant disponibles gratuitement, ils réduisent considérablement la facture pour l'obtention d'un poste de travail classique (bureautique, internet, multimédia). Seuls subsistent les coûts liés à la machine physique elle-même. Cela ouvre des possibilités de réduction de la fracture numérique avec les pays en voie de développement.
  • Grâce à cette transparence et à la communauté, la variété des logiciels libres est très importante et les cycles de développement sont plus courts.
  • La communauté favorise l'implication de l'individu et humanise de ce fait le processus créatif.
  • Le modèle libre est essentiellement basé sur une économie de service répondant aux besoins de la communauté.

Aspects économiques

Un des aspects prépondérant du modèle libre est le travail indispensable de la «communauté». Ce terme désigne ici tous les utilisateurs actifs, pour une grande majorité bénévoles, qui, à l'instar du développement de contenu sur Solecopedia ou Wikipedia, collaborent d'une façon ou d'une autre à l'amélioration de ces logiciels (développements, commentaires, traductions, remarques, documentation,...). Il est clair que sans la présence d'Internet, l'informatique libre n'aurait pas eu le succès qu'elle enregistre aujourd'hui.

Si la production et la distribution de logiciels libres peuvent être rémunérées, leur utilisation doit rester libre, et donc potentiellement gratuite. Ils sont toutefois à distinguer des freewares (gratuiciels) qui ne sont pas nécessairement libres. La notion de logiciel Open Source telle que définie par l'Open Source Initiative est reconnue comme techniquement comparable à celle du logiciel libre. Le modèle libre n'est donc pas que philanthropique. On peut très bien faire du commerce avec de tels logiciels, mais en valorisant le service rendu (formation dispensée, développements réalisés, support,...) plutôt que le droit restrictif à l'utilisation d'un logiciel.

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